Éléments clé de tout événement corporatif, décidant d’une simple pression de bouton ou d’un « spin » bien placé, de l’humeur des convives, sans même que ceux-ci s’en aperçoivent, ce sont eux les maîtres de l’ambiance. J’ai nommé: Les DJ’s, véritables rockstars de notre époque.
Étonnament, ce métier reste tout de même assez méconnu du grand-public et ce, malgré tout l’intérêt qu’il suscite. Pour mon premier article sur le blogue de Marianik, j’ai décidé de me pencher sur le sujet afin de jeter un peu plus de lumière sur ce métier qui en fascine plus d’un.
Pour ce faire, je me suis entretenu avec trois DJ’s que l’on voit souvent dans différents événements Montréalais. Voici ce qu’ils ont à nous raconter au sujet de cette passion qu’ils partagent.
Animatrice radio/télé, chanteuse et DJ, Julie St-Pierre se distingue par son incroyable polyvalence. Ancienne participante de Mixmania, c’est maintenant elle qui est à la barre de l’émission! On peut également l’écouter sur les ondes de Radio NRJ (94.3), du lundi au vendredi, de 13h à 15h.
Ça fait combien d’années que tu es DJ?
Je suis DJ depuis environ 3 ans et demi si ma mémoire est bonne. Je ne me considère pas à 100% DJ mais plutôt comme une passionnée de musique qui adore faire danser les gens. Je ne peux pas dire que j’excelle côté technique mais je connais ma musique, je sais faire lever un party et faire une bonne sélection musicale. C’est ma force et c’est pour cela que l’on m’engage.
Comment as tu commencé?
J’ai toujours aimé m’occuper de la musique pour mes amis, pour les fêtes de maisons, etc… J’ai découvert que j’aimais vraiment ça jouer au « DJ » lorsque j’ai été engagé dans un bar rock de Montréal (feu Taproom). Je devais jouer, oui du rock, mais aussi changer un peu les soirées du jeudi en ajoutant du pop, du top 40.
Quelle a été ta première gig corpo?
Mon premier corpo a été rien de moins que le party de Noël des Canadiens de Montréal. J’ai remplacé à pied levé Richard Petit qui devait le faire au départ.
Quelle est la plus grande différence entre un jouer dans un évènement corporatif vs jouer dans un club?
Bonne question! Les deux publics veulent s’éclater en général, ils veulent s’amuser. Je pense que le mandat d’un corpo est souvent plus précis. Du moins, moi, je préfère jouer pour des corpos que d’être résidente quelque part.
Quel est l’évènement le plus fou auquel tu as participé? Pourquoi?
En tant que DJ, ça fait 3 ans que je m’occupe de la musique à l’après party du gala Artis. De « mixer » devant une grande partie de la colonie artistique, pour mes collègues, c’est vraiment génial.
Qui produit les meilleurs évènements à Montréal?
Je ne m’y connais pas énormément à ce niveau. J’assiste aux évènements sans toujours savoir qui les organise. Mais sans aucun doute, même si elle ne réalise plus d’évènements, c’est Marie-Annick Boisvert le reine de l’évènementiel à Montréal!
LA chanson pour faire lever un party?
I Gotta Feeling des Black Eyed Peas plus récemment, sinon Madonna ou Michael Jackson font toujours leur effet.
LA chanson la plus en demande ces temps-ci?
Dans mon créneau, le top 40, LMFAO est assez souvent demandé.
LA chanson la plus demandée, que tu es juste « pu capable »?
C’est plutôt un style…tout ce qui est « salsa »! J’aime bien ça mais c’est inévitable et parfois ça ne « fit » pas nécessairement avec le reste de mon répertoire.
Ta salle ou ton bar préféré à Montréal?
J’adore le Loft Hôtel et Le Philémon
Raconte nous une anecdote, quelque chose de drôle/bizarre qui te soit arrivé lors d’un évènement?
Des problèmes techniques! Ça me fait capoter! Une chance que j’ai des alternatives quand ça arrive. Ce n’est pas régulier mais quand ça arrive, c’est vraiment angoissant! Le rythme est essentiel pour garder les gens sur la piste de danse.
Reconnue comme comédienne et animatrice, DJ Abeille bourdonne aussi aux platines!
Au cours des quatre dernières années, elle a été invitée à jouer dans plusieurs événements médiatiques et multiplie les apparitions dans les endroits les plus branchés de Montréal.
DJ Abeille veut que la vibe passe pour toutes les générations confondues, c’est pourquoi elle se promène sans complexes des sons des années 80 et 90 aux beats de notre décennie, oscillant avec énergie entre électro, danse, funk et soul.
Ça fait combien d’années que tu es DJ?
J’ai commencé à mixer il y a 4 ans.
Comment as tu commencé?
C’est un métier qui m’a toujours fascinée, je songeais à m’y mettre depuis un moment et un jour, j’ai décidé de passer à l’action. J’ai loué un équipement de DJ, je me suis pratiquée durant 1 mois à la maison et j’ai eu la piqûre automatiquement!
Par la suite, j’ai pu mettre à profit mes contacts dans le monde des restos/bars pour avoir ma chance de débuter devant le public mais c’est clair que si j’avais été mauvaise, contact ou pas, ça n’aurait pas marché! (Rires)
Quelle a été ta première gig corpo?
Je ne me souviens pas exactement de la première, par contre mon premier gros évènement était dans le cadre de l’exposition Sympathy for the Devil, au Musée d’Art Contemporain de Montréal, qui avait d’ailleurs Geneviève Borne comme porte-parole. Pour cet évènement j’ai dû sortir un peu de ma zone de confort musicalement parlant, car c’était très Rock n’ Roll, mais j’ai beaucoup aimé ça!
Quelle est la plus grande différence entre un jouer dans un évènement corporatif vs jouer dans un club?
Quand je fais un corpo, je m’adapte au public, je joue pour lui. Je me permets de les surprendre de temps en temps mais en général, j’y vais avec ce qu’ils ont envie d’entendre. Dans un Club, je me fais plaisir car les gens viennent plus pour entendre ma sélection, ils ont moins d’attentes spécifiqu
Quel est l’évènement le plus fou auquel tu as participé? Pourquoi?
Il y en a eu deux, particulièrement fous auxquels j’ai pu prendre part. Le premier était un évènement organiseé par Microsoft, au Colorado. Il y avait des employés Microsoft de partout dans le monde, notamment beaucoup d’asiatiques et je ne sais pas s’ils m’ont pris pour Britney Spears ou une autre Pop-Star, mais ils faisaient la file pour se prendre en photo avec moi! Je me sentais comme dans le chanson Big in Japan… C’était très drôle! (Rires)
L’autre corpo qui m’a vraiment marqué c’est le Bal du Musée d’Art Contemporain de Montréal qui avait pour directeur artistique le très réputé Dick Walsh. Ma cabine de Dj était installée sur un échaffaudage mécanique (comme ceux sur les chantiers de costruction) en plein milieu de la salle et entourée d’un décor hyper-chic. Le contraste entre le Glam du décor et le côté industriel de mon DJ-Booth était vraiment superbe!
LA chanson pour faire lever un party?
Sweet Dreams de Eurythmics et Don’t You Want Me de The Human League. Deux classiques des années ’80 qui font lever le party à tout coup!
LA chanson la plus en demande ces temps-ci?
Les chansosn du groupe Foster The People sont très en demande ces tepms-ci.
LA chanson la plus demandée, que tu es juste « pu capable »?
Tout ce qui est LMFAO… Pu Capable!! (Rires)
Ta salle ou ton bar préféré à Montréal?
Le Plateau Lounge de l’Hôtel W, j’y joue la plupart des samedis » Ce que je préfère de cet endroit est son ambiance lounge très sexy, intime mais qui peut très vite devenir plus festive dépendemment du crowd de la soirée. On sait jamais à quoi s’attendre et j’adore ça!
Raconte nous une anecdote, quelque chose de drôle/bizarre qui te soit arrivé lors d’un évènement?
Durant le temps des fêtes, j’ai fait un évènement corpo et lorsque je suis arrivée sur les lieux du party, je vois devant mon DJ -Booth, des feuilles de papier, un crayon et une boîte, dans laquelle les gens devaient mettre leurs demandes spéciales! D’habitude je n’ai pas de problème avec les demandes des gens mais là c’était un p’tit peu trop!(Rires)
Rafi Lok découvre très tôt une passion pour la musique. Sa carrière de DJ prend son envol alors qu’il remplace un copain DJ dans un Club du nightlife suisse: le XIIIe Siècle à Lausanne.
Il débarque à Montréal en 1985, découvre la musique House et organise des soirées «warehouse». Il reste loin des clubs et se concentre plutôt sur la communauté « underground ».
Après un hiatus de presque dix ans, il reprend sa passion en 2000 pour faire danser ses amis. Lors de nombreuses fêtes et longues soirées mémorables, Rafi se fait remarquer par Infopresse, pour qui il habillera plusieurs soirées de remises de prix. Il développe dès lors une spécialité pour les évènements corporatifs de prestige.
Toujours à l’affut des dernières tendances musicales, sans oublier le passé, Rafi Lok fait découvrir, voyager et danser, danser, danser!
Ça fait combien d’années que tu es DJ?
30 ans
Comment as tu commencé?
Avec les vieilles platines de mes soeurs et un mixer 2 canaux qu’un copain m’a donné. Je me pratiquais dans ma chambre. J’organisais des « boums ». Je remplaçais un copain DJ dans un club.
Quelle a été ta première gig corpo?
Le lancement du magazine Loulou au Time SupperClub à Montréal et Toronto 2004
Quelle est la plus grande différence entre un jouer dans un évènement corporatif vs jouer dans un club?
La « crowd »! En club, le style est plus homogène, les gens ont le même âge et aiment le même genre de musique. En événement corpo, il faut être plus diversifié, car on s’adresse à un public plus large.
Quel est l’évènement le plus fou auquel tu as participé? Pourquoi?
Le Dîner en Blanc. Unique. Original. Et éphémère.
Qui produit les meilleurs évènements à Montréal?
En corpo : La Prod
LA chanson pour faire lever un party?
Je n’ai pas de recettes. Il faut s’adapter à la clientèle. Une chanson qui fait lever un groupe de gens, peut tomber à plat avec un autre groupe. Je regarde leur âge, leur style vestimentaire, leurs origines… Je suis réceptif à ce qui se passe dans la soirée. Et le moment venu…Boum! je drop. Si je dois en nommer UNE, en corpo, pour être « safe », je dirais Billie Jean de Michael Jackson
LA chanson la plus en demande ces temps-ci?
LA chanson la plus demandée, que tu es juste « pu capable »?
Les morceaux sont choisis pour faire danser. Si le public trippe, je trippe. Quand je joue un morceau, je suis déjà rendu 3 morceaux plus loin dans ma tête… Mais , il ne faut surtout pas me
demander de jouer la Macarena… jamais été capable 🙂
Ta salle ou ton bar préféré à Montréal?
Raconte nous une anecdote, quelque chose de drôle/bizarre qui te soit arrivé lors d’un évènement?
Quelqu’un m’a offert 100$ pour jouer une demande spéciale sur le champ. La chanson? No Heaven de DJ Champion
Voilà qui conclut cette série d’entrevues que j’ai eu énormément de plaisir à réaliser, en espérant qu’elles ont su vous en apprendre un petit peu plus sur ce métier qui peut parfois être beaucoup moins Glamour qu’il ne laisse transparaître!Un gros MERCI à Julie, Abeille et Rafi pour leur générosité! 🙂
Au plaisir de vous retrouver ici même très bientôt et bien que mon prochain sujet soit classé TOP SECRET, je peux vous laisser un indice: Qu’ont en commun Madonna, Montréal et Mi-Temps? Si vous avez répondu: « la lettre M », et bien… vous n’êtes pas loin! 😉
À bientôt,
AM