Depuis que je suis à mon compte (2000) je pars toujours en voyage en janvier, exception faite de l’année où j’ai acheté mon condo (la taxe de bienvenue ayant remplacé mon voyage…) et de l’année où mon père avait le cancer. En 11 ans, j’ai visité la Thaïlande, le Laos, le Brésil, l’Argentine, l’Australie, Guatemala et plusieurs fois le Mexique, que j’adore. Cette année, ma destination est Bali.
Je pars toujours en janvier, car il s’agit d’une période généralement tranquille. Les clients et la machine ne repartent pas vraiment avant le 10 janvier, et même parfois le 17. Janvier est vraiment le mois parfait pour partir, et j’adore l’idée de commencer l’année ailleurs. En général, je pars entre trois et six semaines. Je vous entends dire : chanceuse! La chance n’a rien à voir là-dedans. Faut bien qu’il y ait des avantages à être à son compte, non?
Ce voyage est pour moi une sorte de retraite, où je réfléchis et fais le point sur l’année qui vient de se terminer et sur ce que je souhaite pour l’année à venir. Il est aussi intéressant, lorsqu’on part longtemps, de constater à qui on pense, de prendre conscience de qui nous manque vraiment. Ça fait aussi un genre de ménage dans nos amis. En voyage, on apprends beaucoup sur nous-mêmes aussi.
J’ai pris, lors de ces voyages, de très grandes décisions. Me retirer du Festival Arcadia, modifier la formule de l’événement Breast Yourself, faire le ménage dans mes amis, mettre fin à une relation avec un amoureux, partir ce blogue, etc. C’est pour moi vraiment thérapeutique, et ce qui est intéressant, ce que ce n’est même pas volontaire. Je ne m’assois pas sur une roche pour méditer! Ça se passe de façon plutôt inconsciente. Mais lorsque je reviens à Montréal, tout est très clair dans ma tête.
Le choix de mes destinations est souvent influencé par les lieux d’amis qui habitent outre-mer. C’est la meilleure façon de voyager! On a l’impression d’être un « local » car nos amis connaissent déjà les bonnes adresses. Ainsi, on sauve du temps et on ne se retrouve pas dans des attrape-touristes. J’ai profité au max de mes amis vivants à l’étranger. De plus, c’est une super façon de passer du super quality time avec eux. C’est d’ailleurs, une des raisons qui m’amène à Bali.
J’ai voyagé avec des amoureux, avec des copines et seule. Et dans chaque cas, on découvre beaucoup de choses sur soi-même. Voyager, c’est aussi se découvrir. Je trouve toutefois que seul, on en apprend plus. On est confronté à nous-mêmes. Je vous invite à lire cet article dans le Washington Post sur « Things to remember when you’re traveling alone. » D’ailleurs, si vous n’avez jamais voyagé seul, je vous le recommande. Meilleure thérapie au monde.
Ce que je retiens de mes voyages n’est pas tant les merveilles du monde que j’ai visitées. Oui, en effet, la beauté m’éblouit, mais ce sont les rencontres que je fais en voyage qui sont souvent les plus marquantes. Une vieille dame qui voyageait seule au Laos, un Américain rencontré dans les ruines de Palenque, un Québécois vivant en Espagne rencontré en Thaïlande où il fait un arrêt chaque année en janvier, un Suisse rencontré au Brésil, Julie que j’ai rencontré au Mexique et qui est devenue une de mes meilleures amie et j’en passe… Ces gens ont eu un réel impact sur ma vie!
Un constat : Plus je voyage et plus j’aime ma ville. Dommage qu’on doive la quitter pour l’apprécier davantage! C’est en jasant avec des voyageurs ou en visitant d’autres pays qu’on réalise toute la chance qu’on a de vivre dans une ville si formidable où la qualité de vie est imbattable.
Malgré le fait que je sois une fille super organisée dans la vie de tous les jours, en voyage, je suis la fille la plus easy-going qui soit. Quiconque a voyagé avec moi vous le dira. Pourquoi? Parce que je n’ai pas d’attentes. Il est là le secret! C’est ça qui arrive aussi lorsqu’on prend plus qu’une semaine de vacances. Shakespeare lui-même l’a dit : I always feel happy, you know why? Because I don’t expect anything from anyone. Expectations always hurt.
La majorité d’entre vous n’a malheureusement pas ce luxe de partir plus qu’une semaine ou deux en ligne. Vos emplois ne vous le permettent pas. Mais il y a vraiment une différence entre partir une semaine et plus de deux semaines. Une semaine, on appelle ça des vacances. Plus que deux semaines, on appelle ça un voyage.
Si vous venez de perdre votre job, please book a trip and leave for a month! Vous êtes en congé de maternité ou le serez bientôt? Then book a trip with your hubby for at least a month. This opportunity will never come again. Never will you be free together at the same time! Et vous verrez, ça change une vie! Vous y prendrez goût. En fait. c’est un investissement in yourself. And those are the best investments you can make!
A regarder ce video « The power of time off« . En espérant que ça vous inspire.
Après 3 semaines de voyage, je serai prête à rentrer à Montréal. Évidemment que je resterais plus longtemps mais mais j’apprécierai ce que j’ai eu et je serai ressourcé et prête à revenir m’attaquer aux projets muris durant mes vacances.
Fausse maxime que celle de dire: On a bien beau partir mais nos baggages nous suivent!
Voyager signifie volonté de découvrir autre chose. S’ouvrir. Vivre des expériences différentes. Tous nos sens reçoivent de nouveaux stimulis. Au retour, ces nouveautés emmagasinées sont gage d’une remise en question de notre ancienne garde-robe…si voyez ce que je veux dire…!
J’viens de finir de te lire et j’ai envie de partir en voyage! Dommage que je viens tout juste de terminer mon congé de maternité vendredi dernier. J’aime beaucoup ta réflexion et j’espère prendre exemple sur toi!
Superbe le billet, je seconde tes propos. Moi je profite de mon mois complet de congé au Cégep pour voyager. Quand j’étais jeune, j’ai jamais eu la chance de voyager, mais j’en avais toujours eu envie. L’an passé le Vietnam, pour un premier voyage à vie, premier vol en avion, c’était assez déstabilisant mais ô combien enrichissant. Cette année je suis allée sur la côte ouest américaine, mode de vie et culture occidentale, pas trop bousculant, mais tout de même très divertissant et ressourçant sur le plan personnel. Un mois de congé c’est beaucoup et ça devient très long si tu le passes chez toi à rien faire.
J’aime voyager, j’aime explorer et découvrir de nouvelles choses. C’est incroyable à quel point c’est énergisant et permet d’entamer une année du bon pied même s’il y a des hauts et des bas en voyage, tu en sors tjrs grandi et plus fort. Tout plein d’aventures et de péripéties qui n’arriveraient probablement jamais dans la « vraie vie », parce que le rythme de voyage est tellement différent de la routine quotidienne. J’arrive toujours pas à comprendre en revenant, tout semble plus clair et tu vois certaines choses tout à faire différemment. Beaucoup de remises en question qui permettent de mieux se comprendre.
Voilà, merci pour ton billet, ça me rappelle de bons souvenirs. Je partage ton avis et j’ai juste vraiment hâte de repartir en voyage. Les voyages me permettent aussi de mieux vivre et apprécier ma vie quotidienne.
Bien d’accord, on décroche vraiment après plus de deux semaines. Par contre, pour bien des gens, ça reste des vacances! Combien restent confinés à leur resort, même pendant 2 semaines? Voyager, c’est d’abord s’ouvrir au monde…