Nouveau et méconnu, le métier de gestionnaire de communauté est en évolution constante. Mais depuis un certain temps, on remarque que plusieurs s’improvisent gestionnaires de communauté. Car “poster” sur Facebook et Twitter, ce n’est pas suffisant pour être un authentique gestionnaire. En effet, derrière l’activité de celui-ci, on doit entre autres retrouver une stratégie, un sens du marketing et un véritable know-how des outils de mesure et des médias sociaux en général. Lire cet article pour mieux comprendre.
Voilà pourquoi j’ai décidé de vous faire connaître davantage ce métier en vous présentant les pros œuvrant derrière les comptes que je suis tous les jours.
Cette semaine, je vous présente Julie Désormeaux, une gestionnaire écolo.
À quand date la création de tes comptes Twitter et Facebook?
Facebook : 24 juillet 2007
Twitter : 27 juin 2009
En quoi as-tu étudié?
Animation et Recherche Culturelle
Depuis combien d’années occupes-tu le poste de gestionnaire de communauté?
J’ai commencé officiellement dans le cadre d’un travail à l’Université (donc un « poste » auto-créé). C’était en octobre 2009.
Comment as-tu commencé?
J’avais animé des profils MySpace pour quelques groupes de musique et festivals. C’était sans savoir que ça deviendrait une job. Mais je me souviens en 2004, avec @SebRioux chez Éco Réno (récupération de matériaux et éléments architecturaux patrimoniaux), on utilisait le principe, mais sous une forme extrêmement rudimentaire. On avait monté un webzine qu’on envoyait à un peu n’importe qui par courriel et dans lequel on faisait la promotion de nos activités mais aussi celles d’autres entreprises et artisans du domaine de la récup. Ceux-ci le partageaient à leur tour avec leurs contacts, ce qui avait créé un beau petit réseau de recycleurs, d’acheteurs déjà sensibilisés et, bien sûr, une visibilité que bien peu de publicités payantes à notre portée auraient pu nous garantir. Mais wow! Le trouble qu’on se donnait… Quand je me suis remis de la partie avec Facebook, ça s’est fait tout simplement, logiquement.
Pour quel compte/marque es-tu gestionnaire de communauté?
À temps plein, je fais surtout de la formation. Je me suis donné le mandat d’aider les designers de vêtements recyclés à perfectionner leur branding et faciliter l’accès à leurs produits. Les médias sociaux se sont avérés très efficaces alors je travaille avec plusieurs d’entre eux, mais je n’anime pas comme tel leurs communautés à temps plein.
Je gère cependant dans mes temps libres les comptes Éco Designers du Québec, Design-Eco.ca, mais dans le sens de « gestionnaire de communauté avec un contrat ou talon de paye », j’ai fait O.N.E. Objets Non Enfouis, feu L’Intercom, Artemano et j’ai servi de back-up à Jean-Luc pour le twivage à Musique Plus. Mais mon approche est plutôt orientée vers la formation auprès des PME afin qu’elles deviennent le plus autonomes possible. Il y a présentement Encantados, Belle et Rebelle, et Zélie pour qui j’interviens encore parfois dans des moments bien précis comme pour la propagation d’un concours ou pour des évènements ponctuels mais en général, je travaille réellement plus en arrière-plan.
Quelle est la principale qualité d’un gestionnaire de communauté?
Mis à part l’aspect social et de la pertinence, je dirais que c’est notre capacité à supporter la pression liée au multitasking sur le web. Le genre de choses qui peut rendre fou beaucoup de monde! Parfois je me dis que nous le sommes probablement un peu… Workaholics? Obsessifs-Compulsifs? Personnalités multiples?
Décris ta job en 140 caractères.
Aider au développement d’une économie locale dynamique par l’intégration de stratégies qui tirent profit du pouvoir des médias sociaux.
Quel est ton meilleur coup? Celui dont tu es fière?
La page Éco Designers du Québec. Un simple travail d’Animation et Créativité qui est devenu une communauté super dynamique qui roule presque totalement par elle-même. J’ai travaillé fort au début, pour trouver les designers, les convaincre de mettre du temps sur Facebook, organiser des évènements avec Synodik pour favoriser les rencontres… On avait établi que j’étais une « e-motivatrice », un mot inventé par hasard suite à une faute d’inattention dans un courriel. Mais la réussite et les différents projets qui en sont découlés sont surtout dus à la grande collaboration qui existe entre ces créateurs. C’est une super belle communauté. Ils se supportent et s’entre-aident, ils travaillent ensemble pour une même cause, je trouve ça vraiment motivant. J’ai d’ailleurs envie de continuer cette année à travailler avec eux, plus au niveau du développement, car j’ai pu constater que la demande augmente chez les clients, mais les créateurs ne sont pas outillés pour la fournir. Et avec ce beau réseau de gens formidables, il y a moyen de penser et mettre en place des solutions efficaces. C’est ça qui me motive vraiment à propos des médias sociaux : le pouvoir que ça peut nous donner pour agir concrètement.
Quelle est la pire erreur que tu as commise comme gestionnaire?
Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai activé la nouvelle Timeline pour les pages de mes clients mais l’un d’entre eux n’était pas prêt mentalement à voir ses pages ainsi toutes transformées. Une fois la panique semée, j’ai réalisé en plus que mon action est irréversible. J’étais trop enthousiaste, j’ai travaillé là-dessus super tard (ce n’était pas prévu à mon horaire) et j’ai mal lu les avertissements… Dans mon cas, j’ai cru que l’on pouvait revenir à l’ancienne version alors que ce n’était pas le cas, et je me suis lancé à cœur joie dans l’opération sans prendre le temps de demander à mon client s’il voulait que je l’installe tout de suite. Ça fait ça, des fois, trop aimer sa job!
Quelle est la première chose que tu consultes en commençant ta journée? Twitter, Facebook, emails, autres?
Tout ce qui se fait facilement par iPhone (donc, pas Facebook!) mais j’alterne. Je ne suis pas très routinière comme personne. En général, je profite du moment où je suis encore mal réveillée pour tester des nouvelles applications ou ajouter des hashtags sur Intagram, ou pour simplement faire un premier tri rapide dans ma boîte courriel. Rien de trop sérieux. Ensuite j’embarque sur ce sur quoi je me suis endormie la veille! Je réserve mes transports en communs, les files et les salles d’attente à Twitter mais je m’en sers peu le reste du temps. Cela dit, ce n’est pas si pire, parce qu’on en passe,du temps à attendre dans une semaine!
Quel est ton outil préféré? Facebook, Twitter, YouTube, HootSuite, Pinterest?
J’ai une relation amour-haine avec chacun d’entre eux. Ils sont tous extrêmement pratiques pour certaines tâches, mais comportent aussi des lacunes. Dernièrement, j’ai beaucoup misé sur Instagram qui permet à n’importe qui muni d’un iPhone d’animer plusieurs de ses plateformes à partir du même outil, même s’il n’y connaît rien en médias sociaux. Ça s’est avéré un outil indispensable avec des clients qui avaient presque peur des ordinateurs et de Facebook, ou ceux qui disaient ne pas avoir de temps à « mettre là d’sus ». Sinon, je suis de plus en plus en amour avec Tumblr, mais tout ça c’est souvent plus pour animer une page Facebook sans pour autant mettre son contenu SUR Facebook.
Les médias sociaux évoluent vite. Comment te gardes-tu à jour? Que consultes-tu comme site?
Mon chum est d’une efficacité sans borne quand je cherche une info particulière. Même pas fini de formuler ma question qu’il m’a trouvé l’info et plus encore. Ça me rend un peu paresseuse d’ailleurs! Sinon, je farfouille beaucoup les blogs, souvent des liens proposés par mes contacts sur LinkedIn et Twitter. Quelques trouvailles intéressantes :
http://www.business-efficace.com/
http://frenchweb.fr/
http://www.briansolis.com/
http://www.sanctius.net/
http://moncherwatson.wordpress.com/fil/
http://www.contentmarketinginstitute.com
http://socialmediatoday.com/
http://www.mediassociaux.fr/
http://www.mycommunitymanager.fr/
http://www.numerama.com/
http://www.businessinsider.com/tools
http://i-love-startups.com/
Quel est le plus grand défi pour ta marque?
Depuis toujours, les gens s’attendent à payer moins cher pour des produits usagés, ce qui est tout à fait normal. Il est donc difficile de faire comprendre aux gens que faire des vêtements neuf avec des vieux, c’est long et ça demande beaucoup plus de travail, et ici au Québec, on n’est pas payés 2$ par jour. Il y a aussi dans le milieu de la mode récup cette espèce de préjugé du « patchwork ». S’il y a plusieurs designers qui en font, c’est parce que ça se vend bien. On trouve même sur le marché du patchwork fait avec du neuf! Mais si on n’aime pas, il existe aussi grand nombre d’éco designers qui créent des vêtements extraordinaires, urbains, tendance et pas du tout patchwork à partir de récup. Moi qui en porte souvent, je peux affirmer que les gens sont souvent surpris d’apprendre que c’est de la récup.
Aimes-tu faire du twivage?
L’instantanéité. Comme c’était pour des émissions en direct, j’avais vraiment plus l’impression d’être en pleine conversation. J’avais le mandat de sélectionner les Tweets qui défilaient au bas de l’écran, corriger les fautes… Tout en animant le compte. Ça donne un petit rush d’adrénaline! Et comme je ne faisais que du remplacement, je n’ai jamais vraiment pu m’habituer alors c’était «OUF!». Mais j’aimais bien!
Es-tu plus iPhone, Android ou BlackBerry?
iPhone, définitivement.
Question #jeudiconfession : quels comptes Twitter ou pages FB serais-tu gênée d’avouer suivre?
Des pages Facebook de jokes niaiseuses, genre Trust me, I’m an engineer, mais qui ne sont pas toujours si drôle que ça.
Que penses-tu de Google+?
Une obligation sur le plan du référencement. Sinon, j’attends toujours la suite. Je ne sais pas trop ce que j’espère… Une sorte de miracle sur le plan de l’intégration inter-plateformes je suppose. Mais en attendant, je recherche mes miracles de d’autres manières.
Si tu pouvais choisir la marque pour laquelle tu voudrais être gestionnaire, quelle serait-elle?
Je suis très difficile à satisfaire. J’ai besoin de diversité et d’une cause à servir. Que chaque campagne soit un nouvel univers à découvrir. Le boulot avec les éco designers me convient parfaitement, reste à trouver comment rendre ça viable.
À quoi ressemblent tes journées?
Beaucoup de recherche et de préparation. Avant de commencer à travailler avec une personne ou une équipe, je dois apprendre à connaître leurs valeurs, leurs talents, les intérêts, leurs besoins et aller trouver les outils et les partenaires qui leur faciliteront le plus possible la tâche pour créer l’effet désiré en fonction du temps qu’ils ont à mettre… et leur budget souvent très maigre! Et par ces recherches, je finis toujours par trouver du contenu intéressant pour nourrir les pages que j’anime.
Comment vois-tu l’avenir de la profession?
Je pense que ça s’en va tranquillement vers la scolarisation. On va privilégier des gestionnaires de communauté diplômés plutôt que les geeks sociables instinctifs. Ce qui aura pour effet de multiplier les campagnes promotionnelles ordinaires, voire ridicules, comme dans n’importe quel autre domaine publicitaire. (À moins que je sois la seule à avoir l’impression que les pubs ne s’adressent jamais à moi?)
Par contre, à l’interne, les entreprises pourront bénéficier d’outils absolument remarquables sur le plan du développement et de la fidélisation de la clientèle grâces aux statistiques. Tant que leur gestionnaire de communauté ne triche pas en allant s’acheter des fans qui viendront fausser la donne. Qui sait ce qu’on leur enseignera à l’école.
Des anecdotes intéressantes?
Le concours Encantados avec sa photo sur la couverture arrière du Voir avait été vraiment amusant à faire. Les participants devaient à la base retourner la pile de journaux dans son présentoir, prendre une photo et la poster sur le mur Facebook d’Encantados pour courir la chance de gagner une semaine sous le soleil du Salvador. Mais nous avons reçu des tas de versions modifiées vraiment amusantes. C’était vraiment cool de voir avec quel enthousiasme les gens participaient et se compliquaient la vie même si ce n’était qu’un simple tirage au sort! Voici mon petit «best of» : Flickr.com/Encantados-Best-Of_Concours. Encore aujourd’hui, des gens postent des photos quand Encantados achète la couverture arrière du Voir, et ce même s’il n’y a plus de concours.
Ta plus grande qualité en tant que gestionnaire de communauté? Ce qui te caractérise?
On m’a souvent dit que je proposais du contenu intéressant, divertissant et pertinent. Si c’est vrai, j’en suis bien heureuse.
Quel autre gestionnaire de communauté admires-tu? Qui t’influence?
Nellie Brière et Jean-Luc Sanscartier. Même si tout le monde s’entend pour dire que ce sont des machines, c’est beaucoup aussi parce que j’ai eu l’occasion de travailler un peu à leurs côtés. C’est fascinant (et angoissant) d’entrer dans la bulle d’un autre CM, de prendre le relais et tenter d’offrir un boulot à la hauteur de ses espérances… Cette bulle, c’est une tranche de vie à laquelle ils tiennent beaucoup et ça prend une sorte de respect envers eux et leur travail pour arriver à faire ce qu’il faut faire de la bonne façon.
Sinon, je me souviens avoir admiré le talent des personnes qui gèrent les comptes Twitter de l’UdM et des restaurants St-Hubert. Des comptes qui, on en conviendra, ne sont pas a priori de ceux qu’on imagine particulièrement divertissants – et pourtant!
Quel pourcentage de ton temps sur les médias sociaux consacres-tu à ton compte perso?
Je suis une cordonnière bien mal chaussée! J’utilise surtout mes comptes pour essayer, tester des applications ou étudier la réaction des gens. C’est aussi là que je trouve la majorité du contenu que j’utilise pour mes clients. Mais je suis beaucoup trop éparpillée (beaucoup de plateformes différentes, et beaucoup de comptes clients) pour être en mesure de dire combien de temps je passe à animer les miens.
Si tu n’étais pas gestionnaire de communauté, tu ferais quoi?
Probablement employée de SAQ à temps partiel et éternelle étudiante!
Est-ce que tes amis et ta famille comprennent ce que tu fais, ou es-tu celle qui passe sa journée sur FB et Twitter?
Je suis celle qui passe ses journées sur Facebook (et mes soirées entre amis sur mon iPhone) mais qu’on est bien content de connaître quand on veut un coup de pouce pour organiser son évènement ou attirer plus de clients à son commerce!
Que recommandes-tu à quelqu’un qui désire faire cela comme métier?
Dans le meilleur des mondes, je dirais d’au moins essayer de trouver une entreprise qui lui colle bien à la peau. Il faut qu’on puisse mettre un brin de notre personnalité humaine à nos communications sinon, il y a peu d’intérêt à suivre la marque. Si on se case mal, on se sent vite censuré.
Que penses-tu de Pinterest ?
C’est une plateforme très addictive que je considère beaucoup et que je compte utiliser plus officiellement ce printemps pour un projet sur lequel je travaille; un site web de vente en ligne de matériel promotionnel pour les groupes de musique.
J’ai hâte de réellement m’y mettre et calculer son efficacité. Avec Facebook qui desservira de plus en plus les grosses marques sur le plan de la visibilité, il faut trouver de nouvelles alternatives pour aider les plus petits. Si je ne suis pas convaincue que Pinterest soit là pour rester longtemps, elle demeure pour le moment une bonne alternative pour créer du trafic sur son site et représente à mon avis un nouveau standart. Ça ressemble beaucoup à Tumblr en fait. C’est comme sa suite logique (ou son complément?), mais encore plus simplifié.
Mais peu importe la plateforme sociale qu’on utilise, il est de plus en plus urgent que les marques conçoivent leur site web afin qu’ils soit medias sociaux friendly. C’est bien beau du Flash, mais on n’est plus en 1998. Il faut que le site soit bien conçu pour qu’une fois dessus, on puisse repartager le plus facilement du monde, tant sur un ordinateur que sur un appareil mobile. J’ai aussi remarqué que les photos qu’on revoit souvent sur Pinterest proviennent de sites qui offrent des cadeaux, participation à des concours ou des rabais à leurs clients qui partagent les items convoités via Pinterest. Donc oui Pinterest, mais pas Pinterest à lui tout seul, sans stratégie.
Quels sont tes #ff incontournables?
@Passeport_eco parce qu’il est super intègre auprès des artisans/commerçants éco, il ne se contente pas d’encourager uniquement ses clients. Le suivre permet donc de découvrir beaucoup de commerces, créateurs, petites et grandes initiatives dans le domaine du développement durable et local.
@MarieLuneHB : fou rire garanti à chacun de ses tweets.
@Synodik avec qui je collabore pour tout ce qui concerne l’organisation d’évènements. C’est une personne extraordinaire, une petite bombe de motivation, drôle, sympathique et méga impliquée dans les projets sociaux (développement culturel dans Hochelaga-Maisonneuve, Docteur Julien, Éco Designers… entre autre).
@ElleMlaMode : J’adore Audrée parce qu’elle n’aime pas toujours tout ce qu’elle essaie et n’hésite pas à le dire. Aussi, elle arrive à bien promouvoir son blog sans pour autant le noyer sous un tsunami d’auto-promo. Malgré son succès, elle est toujours restée super gentille et sympathique. C’est aussi une des rares blogueuse mode qui croit à la mode-récup et n’hésite pas à donner de son temps à la cause même si elle est très en demande dans des évènements plus jet set. Respect!
@ThomaDaneau parce qu’il peut parler de choses sérieuses en étant tout sauf sérieux : une forme d’intelligence que j’admire énormément.
Pour suivre Julie
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Blogue : http://julinthesky.com
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