Portrait de gestionnaire de communauté : Mathieu Sirois

 

Nouveau et méconnu, le métier de gestionnaire de communauté est en évolution constante. Mais depuis un certain temps, on remarque que plusieurs s’improvisent gestionnaires de communauté. Car « poster » sur Facebook et Twitter, ce n’est pas suffisant pour être un authentique gestionnaire. En effet, derrière l’activité de celui-ci, on doit entre autres retrouver une stratégie, un sens du marketing  et un véritable know-how des outils de mesure et des médias sociaux en général. Lire cet article pour mieux comprendre.

Voilà pourquoi j’ai décidé de vous faire connaître davantage ce métier en vous présentant les pros œuvrant derrière les comptes que je suis tous les jours.

Cette semaine, je vous présente Mathieu Sirois qui gère les réseaux sociaux du Cégep de La Pocatière. Merci à  Claude Harvey pour la recommandation.

 

À quand date la création de tes comptes Twitter et Facebook?

Facebook en 2007 et Twitter :en 2010

 En quoi as-tu étudié?

En informatique au niveau collégial et en Information-Communication à l’Université de Moncton.

Depuis combien d’années occupes-tu le poste de gestionnaire de communauté?

Je suis entré en fonction en décembre 2010. Donc, depuis un peu plus d’un an et demi.

Pour quel compte/marque es-tu gestionnaire de communauté?

Pour le Cégep de La Pocatière. je gère les pages siuvantes  Facebook ,  @cegeplapoc LinkedIngplus.to/cegeplapocatiere Pour Pinterest, le Cégep a aussi sa page. Je suis en train d’analyser ce réseau-là pour voir si ça peut être utile pour le cégep.

J’aide aussi à la gestion des pages Facebook de certains de nos programmes et pour celle de la Corporation de la Salle André-Gagnon.

Comment as-tu commencé?

Au fil de mes études universitaires et pour les premières années sur le marché du travail, j’étais journaliste, à la radio et dans les médias écrits. Je voulais ajouter des cordes à mon arc et j’ai postulé pour un poste de conseiller en communication.

À mon arrivée, on m’a appris que je serais gestionnaire de communauté. Notre public cible utilisant de plus en plus les réseaux sociaux, c’était devenu une priorité pour l’établissement de se doter d’une ressource qui serait capable de les rejoindre. Il faut dire que l’arrivée d’un gestionnaire de communauté découle d’un besoin de recrutement étudiant. Avec les réseaux sociaux, on peut discuter avec les futurs étudiants, où qu’ils soient sur le globe.

 Quelles sont les principales qualités d’un gestionnaire de communauté?

Il — ou elle — doit être passionné, faire preuve de polyvalence et d’honnêteté envers sa communauté. Avoir un bon instinct ne nuit pas non plus.

 Décris ta job en 140 caractères. 

Veille, recherche, création de contenu, faire connaître le Cégep auprès de nos futurs étudiants, publiciser les activités de nos 2 campus.

Quel est ton meilleur coup? Celui dont tu es fière? 

Lorsqu’il est question de recrutement étudiant, bien souvent on fait de petites choses dont on voit le résultat qu’un peu plus tard. Depuis deux ans, le Cégep défie les statistiques en ce qui a trait au nombre d’inscriptions et nous sommes tous bien fiers du travail accompli.

Il peut arriver que la réaction soit instantanée. Je me souviens d’avoir discuté avec un étudiant français qui hésitait à quitter sa région afin de venir étudier chez nous. J’ai donc tourné une vidéo avec un étudiant français actuel, et du même programme de surcroit. Dans cette vidéo, notre étudiant s’adressait directement à l’étudiant français en lui parlant du Cégep, du Québec, du climat, des études collégiales, etc. Deux jours après, nous recevions sa demande d’admission et il entamera sa deuxième année chez nous à l’automne.

 Quelle est la pire erreur que tu as commise comme gestionnaire?  

Je suis assez consciencieux sur mon orthographe, mais quand on veut faire vite, on rédige et on publie et on réalise après coup que de très gênantes coquilles se sont glissées, le genre qui change le sens d’un tweet assez rapidement! 🙂

Il m’est arrivé, comme à plusieurs, de publier des trucs avec le mauvais compte. Ce fut rattrapé assez rapidement et rien n’y a paru. J’ai déjà fait l’inverse aussi en publiant des photos sur mon compte Facebook personnel au lieu de la page du Cégep. Je me demandais bien pourquoi c’était mes amis qui commentaient les photos au lieu des étudiants héhé 🙂

 Quelle est la première chose que tu consultes en commençant ta journée? Twitter, Facebook, emails, autres?

Dans l’ordre : Facebook, Twitter, courriels, tournée des sites d’actualités technos.

Quel est ton outil préféré? Facebook, Twitter, YouTube, HootSuite, thumblr?

J’aime bien HootSuite qui me donne une vue d’ensemble de mes recherches et de mes veilles sur Twitter. Et même si HootSuite me permet de publier des trucs sur Facebook, il n’y a rien comme le vrai site pour profiter de toutes les fonctionnalités.

 Les médias sociaux évoluent vite. Comment te gardes-tu à jour? Que consultes-tu comme site?

Je consulte régulièrement des sites comme Mashable, MycommunityManager et SocialTimes. J’aime bien la page des Gestionnaires de communauté du Québec.

 Quel est le plus grand défi pour ta marque?

C’est de garder notre communauté active. Les abonnés de notre page Facebook proviennent de tous les horizons que ce soient des étudiants anciens, actuels ou futurs, que des gens de la région ou des membres de médias. Il me faut donc toujours garder en tête ce public varié quand vient le temps de publier. Ceci dit, la grande majorité de mes publications s’adressent à nos étudiants et leurs amis. Quand je publie sur les bons coups de l’un ou l’autre, ça s’enflamme assez vite! 🙂

 Es-tu plus iPhone, Android ou BlackBerry?

J’avais un BlackBerry, maintenant c’est un Android. Ceci dit, je ne me défais jamais de mon iPad. 🙂

 Question #jeudiconfession : quels comptes Twitter ou pages FB serais-tu gênée d’avouer suivre?

Avec le compte Twitter du Cégep, il n’y a absolument rien de gênant. Sur mon compte personnel, c’est une autre histoire 🙂 Disons que même s’ils sont loin d’être très utiles pour mon travail, j’aime bien les comptes @HomerJSimpson et @TotalCrap1 qui me font bien rire et qui apportent de petits intermèdes rigolos à ma timeline.

 Que penses-tu de Google+?

J’y garde un œil attentif, à son développement et à ses nouveautés. Toutefois, la plupart de mes abonnés, que ce soit sur Facebook et Twitter, ainsi que la majorité de mon public cible ne l’utilisent pas vraiment.

 Que penses-tu de Pinterest?

Je trouve l’idée bonne, mais je pense que ça convient davantage à certains types d’entreprises. Cependant, je compte bien l’utiliser davantage à titre personnel.

 Si tu pouvais choisir la marque pour laquelle tu voudrais être gestionnaire, quelle serait-elle?

J’aime bien ce que font les gestionnaires de communauté de Radio-Canada et de RDS. Ailleurs dans le monde, je ne me ferais pas prier pour gérer les comptes de Starbucks ou d’iTunes par exemple.

 À quoi ressemblent tes journées?

Outre ma petite routine du matin, je comble mes journées en faisant de la recherche et en planifiant mes prochaines publications. Je fais aussi de la veille pour connaître tout ce qui se dit sur nous. Je travaille également à élaborer de nouvelles stratégies pour aller chercher davantage d’étudiants. Finalement, je partage le reste de mon temps entre divers autres dossiers dont je suis responsable.

 Comment vois-tu l’avenir de la profession? Son évolution?

D’un profil plutôt vague au départ, la profession et les tâches inhérentes se précisent de plus en plus. Les entreprises démontrent davantage d’ouverture envers les médias sociaux; leurs dirigeants voient le potentiel à tirer de ces médias et le temps qu’il faut y consacrer. Les dernières années ont vu apparaître des formations pour devenir gestionnaire de communauté. Il est permis de croire que la profession est en santé et est promise à un bel avenir.

Des anecdotes intéressantes?

J’adore initier des gens aux médias sociaux. De plus en plus de gens veulent s’y investir et il me fait toujours plaisir de prendre du temps pour les guider. Dans le cadre des activités culturelles de ma municipalité, j’offrirai un atelier sur Twitter l’automne prochain. Voilà de futurs twitteurs qui se joindront éventuellement, c’est mon souhait, aux différentes communautés animées par mes dynamiques collègues! 🙂

 Ta plus grande qualité en tant que gestionnaire de communauté? Ce qui te caractérise?

Je crois que je maîtrise assez bien le clin d’œil humoristique et j’essaie d’en faire bon usage pour rendre mes publications attrayantes. Je commence à connaître assez bien ma communauté et je sais d’avance ce qui va lui plaire ou ce qui va susciter des réactions. C’est un atout non négligeable.

  Quel autre gestionnaire de communauté admires-tu? Qui t’influence?

J’aime beaucoup la façon de faire d’Élie Prudhomme chez @vtele. Dans le Bas-Saint-Laurent, Michel Hébert, de @LeBasLaurentien, fait aussi du très bon travail. Ce n’est pas gênant de s’inspirer d’eux.

Quels sont tes #FF tes incontournables?

@LeBasLaurentien Pour tout savoir sur le Bas-Saint-Laurent.

@CindyRivard Parce que j’aime sa vision des médias sociaux.

@nelsondumais Pour ses infos technos et sa plume savoureuse.

@MichelleBlanc Pour ses idées, sa vision et son jugement sans appel.

 Quel pourcentage de ton temps sur les médias sociaux consacres-tu à ton compte perso?

Je mets tellement de temps sur les comptes du Cégep que forcément, je délaisse un peu mes comptes perso. Je dirais que mes comptes personnels occupent de 25 à 30% de mon temps sur les réseaux sociaux.

 Si tu n’étais pas gestionnaire de communauté, tu ferais quoi?

Je redeviendrai probablement journaliste, j’ai vraiment mon aventure dans ce milieu-là. Un job de recherchiste dans le monde de la télévision pourrait aussi être une avenue possible. Du reste, tout cela reste hypothétique puisque j’adore mon travail actuel! 🙂

 Est-ce que tes amis et ta famille comprennent ce que tu fais, ou es-tu celle qui passe sa journée sur FB et Twitter?

Au début, j’ai dû faire face à un barrage de questions parce que pour bien des gens, ce n’était vraiment pas clair. J’étais en effet celui qui passe ses journées sur Facebook. Même si c’est encore nébuleux pour certains, je crois que dans l’ensemble, ils saisissent ce que je fais comme travail. J’imagine que les autres gestionnaires de communauté sont aussi passés par là! 🙂

 Que recommandes-tu à quelqu’un qui désire faire cela comme métier?

Il faut bien saisir les caractéristiques des différents médias sociaux, être capable de voir le potentiel de chacun d’eux et d’être capable de les exploiter au maximum, selon l’entreprise pour lequel on travaille. Il est important d’être intègre et d’être transparent avec notre communauté. Si l’on fait une erreur, il faut pouvoir le reconnaître. La relation avec une communauté est fragile, il faut en prendre soin.

 pour suivre Mathieu Sirois

 Facebook : facebook.com/mathieu.sirois
Twitter : @Mathieu__S
Linkedin: linkedin.com/in/mathieusirois

 

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